LETTRE À MON FILS

NOAH,

tout comme tes grands parents n’ont guère eu à attendre de se trouver à l’article de la mort, ou que je fasse une sorte de crise d’adolescence pour le faire, mais par ce qu’ils ont jugé qu’il était normal que ce soit ainsi, je t’ecris cette lettre.

 

Tu as été une surprise, ma surprise, notre surprise. Surprise qui m’a amené à prolonger plusieurs nuits blanches, prolonger, car je n’oserais jamais prétendre que tu en es l’origine, loin de là, car, depuis aussi longtemps que je me souvienne, je n’ai jamais connu des nuits  » dites normales »,ton père pourra en témoigner, et avant lui, tes grands parents.

 

Ces nuits, tu n’as fais que les meubler, oh oui, et heureusement car, une nuit blanche à réfléchir est de loin plus intéressante qu’une à tourner en rond, et pour cela, mon fils, je te dis merci.

 

Lorsque j’ai découvert que je serais responsable d’une autre personne que moi, tu étais déjà plus qu’ installer dans mes entrailles, tu n’avais même pas eu besoin que je te dise de pousser les portes, tu etais déjà là.

 

J’ai paniqué, me suis questionnée, <<qu’est_ce_qu’un être aussi égocentrique, têtue, et tête en l’air comme moi allait pouvoir faire d’un enfant?>>,<<Était_ ce possible qu’avec toutes ces femmes que je connaissais, naturellement dotées de fibre maternelle, et désireuse de connaître cette expérience, je fasse, moi, parti de celles choisies pour recevoir ce cadeau?>> Ce n’était non seulement pas possible, mais pas juste, je n’étais pas prête.

 

Cette année aurait dû être celle de mon éclosion, la casanière voulait devenir la routière, la sedentaire voulait cédée sa place à la nomade, je voulais découvrir le monde, devenir Londonienne, je voulais me prendre un mojito savamment dosé au bistrot irlandais tous les mercredis, boire ma sangria ou ma cerveza con limon avec Juan, retrouver les filles comme tous les vendredi au VIP’S et partager notre plateau de Tacos suivi de notre énorme costilla de cerdo au miel dont eux seuls ont le secret jusqu’à m’en lécher les doigts , c’était du moins ce que je pensais, jusqu’à ce que l’on m’annonce que ton existence.

 

Mais voilà, après mults réflexions, mais surtout certains événements, et la voix de la sagesse s’exprimant par la bouche de ta tante « la plus beeellllleeeee« , tu es arrivé .

 

Je n’ai malheureusement pas eu la chance de te serrer dans mes bras car il a fallu que l’on aille te masser afin que tu perdes cette couleur verdâtre que j’aperçu dans ma semi inconscience, et que l’on puisse arrêter mon hémorragie et me transfuser, mais lorsqu’enfin j’ai pu te serrer, si frêle, si mince, si long, mais si entier ce fût le bonheur.

 

Je ne tai pas trouver tres beau (mdr), et j’étais quelque peu déçu que tu n’ai  pas heriter de la couleur des yeux de ton père , ( quoi, j’ai bien le droit d’être superficiel non…? Qui a dit que devenir mère nous faisait devenir une toute autre personne?) mais voilà, tu avais 10 doigts, 10 orteils, tout à sa place, tu étais donc parfait.

 

Le temps est passé, tu grandissais, tu as commencé tes coliques, et, pour ne plus te voir souffrir, j’ai dû arrêter de te nourrir au lait de vache pour te nourrir de moi, ça c’est calmé, c’est passé. J’ai pleuré de fatigue, ohh oui, bonhomme, ce que tu m’en as fait passer des nuits blanches, en fait, je n’ai connu que ça jusqu’à ce qu’enfin le Super Héros « Maternelle » vienne me libérer de ces vas et viens entre ton lit et le mien, de ces une heure de sommeil constamment entrecoupé, de tes cris stridents allant même jusqu’à servir de réveil aux voisins.

 

Dieu ce que j’en ai passé des étapes avec toi, hystérie, paranoïa, somnambulisme, et que sais_ je encore …à finalement calmée, apaisée, heureuse, en espérant que la prochaine sera » parfaite ». Oui, oui je sais que d’après D.Hume, <<l’unique perfection ne se trouve qu’en dieu>> et nous savons que je ne suis ni grecque, ni Romaine, encore moins Égyptienne, juste moi, pauvre petite humaine, ta mère, mère qui fera tout pour se rapprocher le plus possible de cette perfection.

 

Je m’instruirais , me documenterais, t’observerais , serais à l’écoute, afin de te connaitre, te comprendre, pour que nous ayons une relation de confiance, fusionnelle, que tu puisses trouver en moi une amie, une confidente, une épaule sur laquelle poser ta tête, afin que tu me respectes, mais ne me craigne surtout pas, j’gnore si j’ y parviendrais fils, mais une chose est certaine, j’essaierais.

 

En t’observant, le plus souvent à ton insu, j’aime ce que je vois, pas tout bien évidemment, mais je peux constater que tu commences à tirer de mes conseils, de mes enseignements, de mes punitions, alors je me dis que je ne lâcherais rien, je continuerais de punir , de parler, de corriger quit à passer pour la méchante maman, de toutes façons, ai_ je vraiment le choix?

 

Faire de toi un homme éduqué est ma priorite,mon devoir, mon obligation. J’espère juste que tu comprendras plus tard que tous ces Non, Au coin, On ne s’assoit pas comme ça n’avaient rien de personnel, et que comme maman t’à expliqué la dernière fois et comme tu as toi même pu commencer à le constater, des regles mon fils, il yen a partout, et même les parents sont tenu de les respecter, et les punitions que maman donne à la maison , tu les retrouveras aussi dehors, mais ce ne sera pas un simple au coin si non des années de prisons qui t’attendront  si jamais tu venais trop souvent à les enfeindre , et fela, ni toi, ni moi ne le souhaitons.voilà, je crois en moi, et surtout je crois en toi, et je sais que nous n’en arriverons jamais là.

 

Tu Madre que te Quiere Amor….

 

 

Publicité