CET HOMME DE QUI J’AIMERAIS QUE VOUS TENIEZ

Ral:#MAC(Ruby woo)

C’était un grand homme, courageux, Un exemple pour mes frères et moi, il nous disait tout le temps  » les seuls freins que vous pouvez avoir sont ceux que vous seuls vous mettez » 

Tresses réalisées par mes petites mains

c’est à quelques mots près ce à  quoi ressemblent les discours que nous avons l’habitude d’entendre pendant les éloges funèbres, des minutes et minutes interminables d’épithètes positives, qui ne sont pas toujours partagées par toute l’assemblée, mais voilà, il faut croire que bien avant la canonisation, la mort nous exempte déjà de tous nos péchés.

Escarpins #Minelli

Et , à ce propos, j’aime à dire souvent, que , si une personne à été un goujat, du moins, envers moi de son vivant, il vaudrait peut être mieux que je m’abstienne de me rendre à ses obsèques, d’abord par respect pour les siens, ensuite au risque d’éclater de rire à l’écoute de tous ces attributs très souvent enrobés dans une épaisse couche d’hyperbole, et donc par consequent d’être chassé à coups de pieds ( ce que, je vous assure je comprendrais parfaitement, la preuve etant que, je ne ferais rien pour me defendre).

 

Mais voilà, il se trouve que toutes ces enumerations, qui , à nos yeux, ou, devrais_je dire, pour nos oreilles ne  semblent être que pure fiction ,définissent parfois vraiment cette personne, du moins , celle connue par ceux ayant rédigé avec passion ce discours bondé d’amour .

Hors,  il se trouve également que, de par la nature de la relation que vous entreteniez avec le defunt,vous n’ayiez pas eu d’elle le même retour , car, croyez moi ou non, une femme, qui a été pour vous la pire des belles mères, peut s’avérer avoir été une magnifique fille et tante, tout comme , un homme qui aura été pour son épouse un mari distant et inatentionné, peut se révéler avoir été le meilleur professeur  de comptabilité d’une certaine classe de terminale, ah oui chair de ma chair, il faut croire que  l’être humain est d’une embivalence déconcertante.

 

 J’ai très souvent en mémoire une image qui me revient, et réussit à chaque fois à me voler un sourire/rire, rire qui intrigue; surtout lorsque que je ne suis pas seule dans une pièce, et que tout a coup, sans que rien ne s’y prête, je le sors, ce souvenir, je ne saurais le situer exactement, mais je pense qu’il date de mes 3_5 ans, celui de ma tête, plus exactement de mon front, bloqué entre le pouce et l’index gauche de votre grand père, pendant que de sa main droite ,il se débattait à l’aide d’un gros peigne, aux grosses dents, pour démêler mon gros afro préalablement mouillé pendant mon bain, et que moi je subissais cela avec beaucoup de stoïcisme, ou encore cet autre souvenir de moi, dans ma  ma petite robe qui n’en etait pas vraiment une vu tout ce qu’elle dévoilait de ma grosse culotte, me mettant devant la véranda et criant… «  paaaapaaaaaaaaa… zeeeee veuuuuuuxxxxx mooooonnnnn laiiiiiiittttttt deeeee soooooo ». il faut comprendre par là « papa, je veux mon lait chaud » et avec ces souvenirs là, encore des tas d’autres de ces beaux moments que nous partagions votre grand père et moi, car nous étions très proche à une époque  .

 

Mais, excepté les souvenirs que je garde de cette relation privilégiée d’avec lui, votre grand père était simplement un homme impressionnant, pas dans le sens « goliathique » du thème, (allez savoir si cevmot existe) loin de là, mais de par des tas de petites choses pas forcément admises à son époque et dont je voudrais que vous heritiez.Tenez par exemple, durant les six premiers mois de ses enfants, personne d’autre que lui n’avait le droit de laver leurs couches.  Je le revois encore courber à frotter ces dernières qu’il avait préalablement pris le temps de débarrasser de leur garniture hyper colorée et malodorante que je ne nommerai pas, et de tramper dans de l’eau chaude savonneuse.

 

je revois la façon méticuleuse qu’il avait de les etendre sur les cordes, et de prendre ensuite son tabouret et son livre pour venir surveiller qu’aucun nuisible ne viendrait nuire à l’innocence de son linge,

je le revois balayant notre grande cours à l’aide de son chasse mouche,

je le revois découpant méticuleusement la grosse cuisse de jambon accrochée dans notre vieille cuisine pour  nous faire nos « bocadillos de jamon » le dimanche après l’église ,

ou grillant nos pains dans une fine couche d’huile d’olive afin de nous préparer le petit déjeuner, mais au vu de tous ces souvenirs ne portant presque essentiellement que sur des aspects gastronomiques, je crains fort que vous ne finissiez par croire que mon admiration pour lui ne sois que pour ces détails culinaires,;et que j’attends de vous que vous soyez des « chefs » loin de là, cet homme m’a également dit, « ma fille, ne donnent du respect qu’à ceux qui t’en donnent, car, le respect est mutuel« , ou encore, et celui_ci est l’un des conseils que j’applique le plus dans mon quotidien… « n’aies jamais peur de dire ce que tu penses, tant que cela est fait dans le respect et avec la bonne intonation » et des souvenirs et  pareils conseils, je pourrais encore et encore  vous en citer des tonnes.

 

pourtant, cette  image et ces souvenirs que j’ai de votre grand père ne feront pas forcément l’hunanimitée, autant bien à l’extérieur , parce qu’il aura probablement causé du tord à plus d’un, et même  au sein de sa propre famille, par ce que, pour des raisons diverses telles l’âge , les principes, la vivacité , le contexte, l’inexpérience et  que sais_je encore, il n’aura peut être même pas été le même père pour mes frères, mais voilà, votre grand père, n’est rien d’autre qu’un être humain, et comme tout être humain, il est tout sauf parfait      car, croyez moi, En dépit de toutes ces couleurs que j’aurais utilisé pour vous peindre ce si beau tableau de papi, j’ai très souvent moi même été victime des erreurs de votre grand père, mais, maturité et maternité m’auront permis de comprendre « qu’il n’y a pas de parents parfaits, mais juste des parents travaillant chaque jour afin d’être meilleurs.

 

Que les seconds enfants nous permettent de rectifier les erreurs commises envers les premiers,

 

 qu’un parent voulant le meilleur en thème d’éducation pour sa progéniture sera souvent vu par ces derniers comme étant un tirant, voir même un enemi.

Ne m’as tu pas dis Noah la fois dernière « maman, toi, tout le temps tu dis non«  Eh oui, maman dit peut être « non » mais il ne s’agit en aucun cas d’un « non » dans le but de te nuire, ou encore de te faire souffrir, loin de là, au contraire, ce sont des « non » qui me fendent le coeur a chaque fois que je les prononce, des « non » qui me font culpabilisé , mais voila , il est de mn devoir de vous inculquer la notion de limites, tout comme tous ces non de cet homme de qui j’aimerais que vous teniez étaient des « non » visionnaires, protecteurs et remplis d’amour.

Robe#TaraJarmon

Je t’aime papa, et saches que tant qu’il me restera un minimum d’influence et d’autorité sur ma progéniture, je l’emploierais à leur transmettre toutes ces qualités qui sont tiennes et qui font qu’aujourd’hui je suis très fière d’être ta fille .

Sur ce texte qui me tenait à coeur,, je vous dis à très bientôt pour un nouvel article et espère vos avis pour ce qui est du look.

Besitos